Les Femmes savantes par Cinemaniaque
Il n'est pas nécessaire de préciser à quel point, dans son art de la comédie, Molière savait se montrer d'une subversivité à toute épreuve. Les femmes savantes ne dérogent pas à la règle, et sous couvert de problèmes de mariage arrangé, c'est le paraître des femmes du monde que Molière fustige : pauvres dames aveuglées par leur propre prétention intellectuelle ! Sauf qu'à force d'insister sur ce propos, et en soulignant à quel point elles sont ridiculisées à la fin, la pièce en devient presque misogyne, où la femme la plus heureuse sera celle qui, loin de la sciences, loin de l'esprit, se satisfera d'être une épouse aimante et soumise. Sur le même principe, je préfère cent fois plus Les précieuses ridicules, plus léger mais tout aussi mordant. Reste cette formidable écriture et une dynamique interne qui évite l'ennui du spectateur.