Si tu pensais que les débats Twitter sur la philo et la littérature étaient un sport récent, Molière te prouve qu’en 1672, c’était déjà du grand n’importe quoi. Avec Les Femmes savantes, il nous plonge dans un salon où le snobisme intellectuel atteint des sommets… et où le bon sens a été banni comme un vulgaire commentaire hors charte.
L’histoire ? Henriette, jeune fille raisonnable, veut juste se marier avec Clitandre et vivre sa meilleure vie. Petit problème : sa mère Philaminte, sa tante Bélise et sa sœur Armande ont décidé que l’amour, c’était secondaire. Ce qu’il faut, c’est vénérer la littérature, débattre sur tout et surtout idolâtrer Trissotin, un poète aussi brillant qu’un vieux lampadaire.
Le gros point fort ? Molière démonte avec brio l’élitisme intellectuel poussé à l’absurde. Les dialogues sont ciselés, les personnages caricaturaux à souhait (mention spéciale à Trissotin, prototype du pseudo-poète insupportable), et le tout déborde d’ironie. On oscille entre satire et comédie, avec des scènes où l’hypocrisie et la bêtise rivalisent d’intensité.
Le hic ? Si la critique du snobisme est hilarante, Molière tape un peu fort sur l’idée que les femmes puissent s’instruire, ce qui donne une lecture… disons, datée. On aurait aimé un peu plus de nuance, mais bon, en 1672, le féminisme, c’était pas trop dans la tendance.
Bref, Les Femmes savantes, c’est un mélange de débats interminables, d’amour contrarié et de clashs dignes d’un groupe Facebook de pseudo-intellos. Un classique où Molière nous rappelle que, parfois, vouloir trop briller intellectuellement, ça peut juste finir en ridicule.