Cette comédie en cinq actes démontre bien le côté satirique de Molière, qu’il faut bien sûr replacer dans son contexte socio-temporel.
Molière tourne en dérision certains excès de la société de son époque, en particulier l’érudition affectée et le snobisme intellectuel. Avec son humour cinglant, il critique l’hypocrisie et l’obsession pour la fausse érudition, tout en posant des questions sur la place des femmes dans le monde du savoir et dans la société.
Molière dénonce la pédanterie à travers le personnage de Trissotin, un pseudo-savant qui n’a de véritable érudition que l’apparence. Il utilise des mots complexes et des idées sophistiquées pour impressionner Philaminte et son cercle, mais son manque de profondeur intellectuelle est évident.
Molière montre également comment certains individus se servent du savoir pour s’élever socialement, même si ce savoir reste superficiel. La pièce met en lumière l’hypocrisie sociale de ceux qui cherchent à paraître intelligents sans l’être réellement, un phénomène courant dans les hautes sphères.
Maintenant, passons à un détail important qui doit être compris par tous : si Molière se moque des excès des femmes savantes, il ne critique pas directement leur quête de savoir. Il semble plutôt pointer du doigt que cette quête n’est pas problématique en soi, mais qu’elle devient ridicule lorsqu’elle est déconnectée des réalités humaines (comme Armande, qui choisit l’érudition au détriment de l’amour).
Par conséquent, non, l’œuvre n’est en aucun cas misogyne, comme j’ai pu le dire dans d’autres critiques. Elle ne remet pas en cause l’éducation des femmes, bien au contraire : elle en dénonce simplement les excès.