En 1967, cela fait déjà quelques années qu’Odelle, originaire des Caraïbes, vit à Londres. Elle travaille dans un magasin de chaussures mais elle s’y ennuie, et rêve de devenir écrivain. Elle trouve un poste de dactylo dans une galerie d’art au service de Marjorie Quick qui l’encourage à écrire. Elle rencontre aussi Lawrie Scott, un jeune homme charmant qui possède un magnifique tableau représentant deux femmes et un lion. De ce tableau il ne sait rien, il appartenait à sa mère. Majorie Quick, à qui il soumet la mystérieuse toile, à l’air dans savoir plus qu’elle ne veut le dire. Ces deux rencontres et ce tableau vont faire basculer le quotidien d’Odelle. Le lecteur se laisse happer par le mystère qui entoure le tableau. On voyage dans l’Andalousie des années 30 et le Londres des années 60. A travers ces deux époques, deux destins de femmes se répondent, trente ans d’écart et l’émancipation des femmes est toujours difficile, surtout lorsqu’on est d’origine minoritaire dans la société et le monde de l’art. Les descriptions sont minutieuses et imagées, la plume de Jessie Burton est un pinceau qui sait dessiner des personnages très attachants, notamment féminins, utiliser les bonnes couleurs pour peindre les univers, et donner le bon rythme à ce roman. Mystérieux, fascinant. Passionnant.