Après Elma, le premier roman de l’auteur, j’avais envie de continuer ma route dans cette petite ville d’Arkanes, où Elma s’est réfugiée pour se reconstruire, après un drame, pour lequel elle n’a pas toutes les réponses… J’ai donc enchainer les deux livres et j’ai été encore plus vite immergée dans le décor.


En traquant le meurtrier de cette mère de famille disparue septe mois plus tôt, Elma s’attache de nouveau à dénouer les fils du passé pour comprendre et décortiquer les secrets les plus inavoués.


Elma devra pourtant creuser plus profondément car toutes les pistes sont froides, c’est le grand vide, comme le dit si bien Elma. Pas d’amant, pas de preuve, pas d’indice, ce serait le meurtre parfait ? C’est sans compter sur certains habitants d’Arkanes, qui savent tout et connaissent tout le monde jusqu’à bien plus loin que la ville elle-même.


En fin de compte, tout le monde connait, quelqu’un qui connait,… Et c’est en partie comme ça que certaines enquêtes se résolvent. Elma apprend à composer et apprécier ce que cette ville peu lui apporter, elle qui avait décidé de ne jamais y revenir….


J’ai trouvé que Les Filles qui mentent était plus psychologique que le précédent, comme si l’auteure se lâchait un peu et se donnait le droit d’être plus intrusive et cela pour mon grand plaisir !


J’ai aimé cette construction où l’enquête est détaillée, sur un rythme lent mais sans être ennuyeux. En décortiquant chaque avancée, l’auteur intercale la victime explique les liens qu’elle a avec sa fille, née d’une grossesse subit, et qui malgré les années, n’a pu construire un lien affectif avec elle. Une souffrance qui vient appuyer chaque révélation et cette enquête d’un regard nouveau et qui ne m’a pas laissé indifférente.


Si dans Elma, l’auteure aborde la maltraitance des enfants, ici elle évoque des sujets tout aussi forts, avec notamment le désir d’enfant, les difficultés de l’adolescence, et bien d’autres traumas qui laissent des cicatrices indélébiles (viols, suicides…) Tout cela en mettant en lumière le travail des services sociaux.


Un très bon thriller, aux personnages bien construits et à l’intrigue fouillée et travaillée. Après les filles, qui mentent l’auteure nous propose de découvrir les garçons qui brulent et je trouve que les titres choisies, racontent eux-mêmes une histoire…


https://julitlesmots.com/2024/05/07/les-filles-qui-mentent-deva-bjorg-aegisdottir/

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il y a 6 jours

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Ju lit les mots

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Lazydad
6

C'est tellement ennuyeux !

L’enquête progresse très lentement, les indices sont maigres et le roman manque terriblement de punch. C’est dommage car j’aime beaucoup la littérature nordique, mais, là, je me suis terriblement...

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