« Les garçons de l'été » raconte l'histoire d'une famille, parfaite sur le papier, qui s’entredéchire à la suite d'un accident tragique affectant l'un des leurs, exposant ainsi en pleine lumière les névroses de chacun d'entre eux.
Mais les apparences ne trompent pas et il me semble difficile d'imaginer que cette famille puisse impressionner quiconque tant chacun de ses membres semble détestable et ce, dès le premier abord (à l'exception peut-être de Zachée).
Si écrire un roman noir consiste simplement à rendre les personnages insupportables par leur agressivité et leur vulgarité, alors c'est réussi : leur langage est aussi cru que creux, leur comportement est d'une frontalité souvent consternante. Je n'ai absolument rien contre le fait que les personnages soient antipathiques, bien au contraire, mais il leur manque malheureusement beaucoup de consistance et de subtilité afin de les rendre assez intéressants pour soutenir ce récit, d'autant plus que celui-ci reprend la structure d'un roman choral.
L'histoire prend aussi soudainement un virage vers le genre horrifique dans son ultime chapitre qui m’a semblé assez forcé et particulièrement maladroit.
On est vraiment très loin d'un « Stephen King à la française » même si la quatrième de couverture tente de nous le faire croire et c'est dommage.