Emmanuelle Bayamack-Tam et Rebecca Lighieri, son alter ego, sont deux écrivaines que je révère, tant leurs romans – tout du moins ceux que j’ai lus jusqu’à présent – sont d’une qualité exceptionnelle. Aussi n’ai-je pas manqué l’occasion de les rencontrer l’année passée lors de leur passage aux Livres dans la boucle (le festival littéraire bisontin). Et après un échange bref mais fort plaisant, j’ai bien évidement profité de l’occasion pour me faire dédicacer un livre (tout l’intérêt de rencontrer les auteur(e)s dans ce type de manifestation), en l’occurrence Les garçons de l’été, dont il sera question dans cette critique et qui m’a été recommandé par Emmanuelle Bayamack-Tam elle-même lors de notre discussion.
Sorti en 2017 et écrit sous le pseudonyme de Rebecca Lighieri, Les garçons de l’été raconte comment l’insouciance de la jeunesse peut parfois prendre fin tragiquement, et comment un parent peut complètement perdre pied lorsque qu’un drame frappe de plein fouet sa progéniture. Mais comme à son habitude, l’auteure y ajoute une pincée de surnaturel.
« Du Stephen King à la française ! » claironne d’ailleurs la quatrième de couverture ; mais si la filiation entre ce roman et le génie américain est ténue, j’ai été, comme toujours, happé par l’imagination foisonnante de l’auteure et envoûté par son éminente plume. Ce roman est un régal et il m’a été très difficile de le poser pour vaquer à mes obligations.
De plus, chose que j’avais déjà remarqué dans d’autres de ses romans, les propos graveleux et concupiscents que Rebecca Lighieri prête à ses personnages masculins sont plus que crédibles, et elle parvient parfaitement à transcrire les pulsions sexuelles masculines. Un exemple : « Je vois sa luette frémissante au fond de sa gorge et je ne peux pas m’empêcher de m’imaginer en train d’enfourner ma bite dans cette bouche offerte dont je connais si bien les replis voluptueux et la capacité d’absorption. » Émoustillant, n’est-il pas ? 💦💦💦