L'histoire se finit sur les chapeaux de roues, évidemment, car les pages s'amenuisaient dangereusement avant le finale, malgré un nombre d'entre elles supérieur aux deux premiers tomes. Finale qu'on devine facile, triomphant même, un peu trop facile... mais la fin n'est qu'une déchirure de plus. J'aurais tellement aimé voir Johnny Kwan, le fat si courageux et téméraire, dans ses tribulations postérieures, qui ne sont qu'évoquées ici. Mais la narration a ses limites, et une fois le grand méchant vaincu, il ne reste plus que du sang et des larmes... Les morts douloureuses qui s'enchaînent semblent inspirées par le Trône de Fer de Georges R.R. Martin, là où un Terry Goodkind fera ressentir systématiquement la pesanteur du désespoir mais avec un dénouement triomphant. Quelques incohérences apparaissent rétrospectivement : Anthony Chau est en fait un maître en arts martiaux, il dispose même d'un sanhei, sans parler de sa passion et de sa culture pour le monde surnaturel... on se demande comment il a eu besoin du héros dans le premier tome.
Bref, j'ai trouvé la fin trop vite expédiée, contrairement au Seigneur des Anneaux, mais après tout ce n'est que de l'urban fantasy, qui reste assez légère quel que soit l'auteur.
Une trilogie ma foi fort convenable et dépaysante.