Trois hommes, gardiens de phare, ont disparu du jour au lendemain. Nous voilà à une époque où les phares ne sont pas automatisés, où il faut encore faire des tours "de garde" pour s'assurer qu'aucun navire ne se heurte contre les rochers. En 1972, le jour de ramassage d'un des hommes a terminé ses huit semaines de phare (pour quatre semaines à terre avec sa famille), on se rend compte qu'il n'y a aucune trace des hommes. Pire encore, il n'y a rien. Pas de traces de lutte, pas de traces de sang, la table est mise et les horloges arrêtées à la même heure.
Que s'est-il passé ?
L'enquête reprend lorsqu'un écrivain féru d'aventure s'intéresse de près à cette affaire. C'est ainsi que l'on suit les trois hommes (en 1972) et leurs compagnes (en 1992) dans cette quête de la vérité.
Le scénario de base est intéressant mais plusieurs points noirs apparaissent assez rapidement.
Déjà, l'écriture n'est pas égale du début à la fin. C'est écrit comme si c'était de l'oral mais cela a tendance à alourdir le récit. Un parfait exemple : les monologues des compagnes. Très peu de points, de longues phrases où elles se perdent souvent dans leurs pensées. Pas très agréable à lire.
D'autre part, ça aurait été beaucoup plus intéressant si ça avait été un policier. Et, je pense, qu'il aurait fallu faire un choix plutôt que de mélanger les deux époques. Ou bien suivre l'enquête de via le point de vue de l'écrivain ou bien se concentrer sur le quotidien des trois hommes au phare. Mélanger les deux fait perdre le rythme et j'avoue que l'accumulation des personnages a fait que j'ai été, à plusieurs reprises, incapable de me rappeler ce qu'avait vécu la personne précédemment.
Bref, pas un livre à mon goût mais il faut reconnaître qu'il se lit tout de même.