Dire sans écrire un pavé.
C'est l'histoire d'une veuve qui va se reconstruire après une parenthèse irlandaise aussi houleuse que salvatrice.Ce roman écrit en moins de deux cents pages se lit facilement et la psychologie de ses personnages n'est ni trop simple ni trop compliquée. Le contenu ainsi que le style d'Agnès Martin-Lugand (dont le patronyme est long comme le titre de son livre) rappelle une certaine Anna Gavalda.Avec elle, elle partage la même concision, l'envie de faire naître un univers sans s'étendre ou se répéter.C'est un plaisir pour le lecteur de naviguer dans la tête de Diane,narratrice du récit de sa propre vie,qui tâtonne et se connaît trés bien.Elle a un côté "Gémeaux" où l'heureux paradoxe est une manière de vivre possible et permanente. De Paris à Mulranny, Diane va se bonifier surtout en prenant le temps d'écouter ses propres respirations.Le retour à soi-même est un passage nécessaire pour celui qui veut chanter à nouveau sa vie.