Un Arthur C. Clarke atypique. Je ne sais pas si la traduction des éditions Bragelonne/Milady y est pour quelque chose, mais j'ai du mal à reconnaître un des auteurs que j'ai lu le plus par le passé.
On est là dans du pur roman "catastrophe" du style "Poseidon" ou "La tour infernale", transposée au cadre spatial.
La psychologie des personnages est un peu plus fouillée que dans nombre de romans du maître, et on s'attache presque aux protagonistes.
Le roman publié en 1961 sent évidemment bon la SF de nos (grands) parents. Mais il n'y a rien de perturbant ou choquant au niveau scientifique. A part le fait que même le grand Arthur n'aurait pu prévoir l'avancée fulgurante des télécommunications et de l'informatique en quelques dizaines d'années. Alors oui, on sourit un peu quand les personnages se contactent à coups de radio-telex !
On est loin des considérations métaphysiques qu'on a connu dans "2001", "Rendez-vous avec Rama" ou encore "Les fontaines du paradis", de grands romans de Clarke.
Mais finalement le roman se laisse lire avec plaisir et on tourne rapidement les pages pour savoir comment vont finir le capitaine Harris et ses passagers.
Lisez ce bouquin comme vous regardez un bon petit film américain sans prétentions.