Au début du vingtième siècle, alors que le nazisme commence à empoisonner l’Europe, Joseph est un drôle de petit bonhomme qui sent les choses, qui prédit le malheur. A tel point que lorsque sa mère se retrouve veuve de guerre et que pour pouvoir subsister (et s’acheter de l’alcool) elle fait le ménage dans un bordel, le don de Joseph est exploité par ces dames. L’arrivée d’une impertinente voisine qui joue du piano va modifier le sens de sa vie.
Traversant la période des deux guerres, le roman met en page un personnage très étrange mais déterminé, jusqu’à l’obsession. C’est une façon originale de traiter des tourments de cette époque, avec la verve et la précision lexicale pointue de Guillaume Sire.
Il est recommandé de se munir d’un dictionnaire si l’on veut enrichir son vocabulaire.
J’ai pris beaucoup de plaisir à suivre les aventures de Joseph, dans ce roman haut en couleur et non dénué d’humour.