Les Guerriers du silence, tome 1 par Pierre Marot

Je l'avais lu il a une quinzaine d'années, et j'en avais gardé un excellent souvenir - à tel point que j'avais enfilé la trilogie rapidement, enchaîné sur Le Cycle de Wang que j'avais dévoré, puis, finalement, calé sur Les Derniers Hommes indigeste.
Et je viens de le relire, parce que j'ai pas assez de livres à lire faut croire, et là, je suis beaucoup moins convaincu.
C'est un très bon roman de Space Fantasy, une proximité avec L'Incal, Hyperion/Endymion ou encore Star Wars ; de bonnes références globalement (même si une redécouverte récente de l'Incal m'avait laissé très dubitatif...), mais pas la SF que je recherche maintenant. Il n'y a aucun propos dans cette oeuvre, ou presque. On y trouvera une dénonciation (sans aucune subtilité) des diverses religions et structures de pouvoir qui finissent, inévitablement, par ne plus rechercher que leur propre survie, mais c'est pas foufou comme thématique. Des histoires mystiques, du destin - on est plus proche de Lucas que d'Asimov, et même si j'aime beaucoup ces deux auteurs, il y en a un qui me fait réfléchir et l'autre qui me divertit.
Initialement, j'avais noté 7, mais en écrivant cette critique, je me suis rendu compte que ça n'était pas possible, surtout quand je vous aurais dit que la langue n'est pas toujours très belle, avec quelques phrases à rallonges et épithètes homériques, que l'héroïne semble être un Mc Guffin sur patte, mais l'histoire se déroule vraiment toute seule.
Le héros est un quelque part entre John Difool et Luke Skywalker, ni déprimé, ni enthousiaste, et j'aime le voir évoluer (même si tout est télégraphié...).
Après quelques lignes, il devient de plus en plus évident qu'il faut baisser la note, mais bordel, j'ai lu ça en deux semaines, c'est foutrement efficace quand même !