Urabe Kenkô est considéré au Japon comme le Montaigne japonais (ou peut-être est-ce Montaigne qui est considéré comme le Kenkô français ? après tout...), et c'est à peu près tout ce que j'en sais. Je vais être honnête, je l'ai lu en diagonale, en grappillant à droite à gauche ses 234 "pensées". C'est intéressant de voir quels sont les thèmes de prédilection d'un grand lettré nippon du XIVème siècle, ça permet de découvrir ce qui fait l'âme japonaise (bon j'exagère un peu) et aussi mettre en perspective plus clairement notre culture. Ici ces petits essais parlent de l'impermanence de toute chose, égrènent des remarques sur la vie de la cour ou encore sur le l'architecture et l'esthétique. Difficile d'être transportée par l'ouvrage, qui est pourtant un incontournable des programmes scolaires japonais. Ceci dit Montaigne me tombe des mains, alors comme tout oeuvre de ce niveau, il faut être motivé et passionné pour s'y atteler !