Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes par Phae
Il y a ce moment où j’ai commencé Millénium.
Après avoir vu pendant des années les gens arborer toutes ces mêmes couvertures, celle avec ce qui semble être Christina Ricci, et les deux autres, leurs titres énigmatiques.
Après avoir regardé cela au cinéma, Noomi Rapace si parfaite qu’on l’a transposée depuis aux US, et ce Mikael Blomkvist qui se les tape toutes, mais qu’a-t-il donc pour lui cet homme-là ? Qu’est-ce qui fait de lui un séducteur ? Déjà ce nom, là, Blomkvist, non mais ! Qu’est-ce qui a bien pu convaincre un traducteur pour se dire que les noms suédois pouvaient rester tels quels une fois le livre traduit ? Armanskij et tous ces noms de meubles ou d’accessoire Ikea ?
Je ne sais pas, est-il possible de s’attacher à un personnage dont on n’arrive pas à prononcer le nom ? Peut-être pas, puisqu’on lit au final, on ne prononce pas, on doit pouvoir se souvenir d’un ordonnancement de lettres, sauf que, tout de même, comment s’en souvenir si tout ce qu’il semble y avoir, c’est un assemblage digne de tirage du scrabble ?
BONJOUR, NOUS SOMMES LES PERSONNAGES DE MILLÉNIUM, TU NOUS TROUVERAS DANS LE CATALOGUE AUTOMNE-HIVER 2004
Passons, ça fait vraiment trop chauvin « Et qu’on dirait qu’on a branché un modem 56K » ah non pardon, ça c’est le néerlandais, excuse.
On dirait que je n’ai pas grand chose à raconter sur Millénium, en même temps, qu’en dire qui n’a pas déjà été dit sur cette série que tout lecteur se doit d’avoir lu ? Et bien, comme tout un chacun, je dirai du très bon. Une intrigue prenante, des personnages attachants (une fois qu’on a trouvé une prononciation qui nous satisfait), du mystère progressivement envolé, du sale crime, une fascination pour les femmes fortes et un dégoût du macho crado.
Alors par contre, de l’invraisemblance avec les relations journaliste – police, oui mais bien sûr, on va impliquer un journaliste dans une enquête de la police secrète classée confidentiel, OKAY.
MOI J’AIME BIEN LES FEMMES, TOUTES LES FEMMES, SURTOUT CELLES QUE JE PEUX TOUCHER.
Mais revenons sur la place de la femme. Il y a évidemment Lisbeth, l’asociale que tout le monde aime. Il y a Erica, la meuf juste bien dans sa peau, dans sa sexualité débridée avec son mari légèrement gay et pas jaloux du tout du tout. Hum ouais ? Quel modèle pour la jeunesse, l’idéal féminin serait d’être mariée et d’avoir un sex friend depuis 20 ans ? Well, OKAY.
Bon, après, on peut évoquer une platitude de certains dialogues, « Hum » « Ah bon », la traduction peut-être ? Bon, on s’en fout après, tant que l’intrigue est là.
Et puis des détails techniques, les mac étant ce qu’il y a de plus performant, bim, Powerbook par ci, nul doute qu’il y aurait eu moultes iPhone à la place des Erikson, si seulement ils avaient existé à l’époque. Mais bon, c’est le mal du siècle, substantivation des marques, sans même un seul TM, j’espère qu’il en a touché un peu de thune au passage, comme toutes ces séries en ce moment qui ne jurent plus que pas Microsoft Nokia Windows Phone.