Les Identités meurtrières par BibliOrnitho
Né au Liban en 1949, Amin Maalouf sait ce que c’est d’être enfermé dans un sous-sol en compagnie de sa jeune épouse enceinte en attendant, qu’au dehors, la pluie de bombes veuille bien cesser. Catholique pas vraiment pratiquant, entouré initialement de pays musulmans ou hébraïque, il arrive en France à 27 ans. Pour découvrir ce qu’est un immigré loin de chez lui et en terre étrangère.
Amin Maalouf a cette question de l’identité à fleur de peau. L’identité, c’est pour lui, l’ensemble de nos composantes qui nous a façonné. La plupart sont acquises au cours de la vie et tiennent compte du vécu de nos parents, de l’enseignement qu’on a reçu, de nos choix, de nos erreurs, de la terre qui nous a vu grandir, de la religion des nôtres, des bancs d’école sur lesquels nous avons (ou non) usé nos pantalons… Une myriade d’éléments qui ont pour conséquence de tous nous rendre unique.
Sur un point précis, un catholique peut ainsi être plus proche d’un musulman que d’un autre catholique. Un boucher chevalin peut avoir des points communs avec un jockey, un juif tomber d’accord avec un arabe. Alors que deux noirs peuvent copieusement s’engueuler. L’auteur enfonce des portes ouvertes, mais ne se limite pas à ce discours : il appelle évidemment à la tolérance. Nous pouvons vivre ensemble de façon harmonieuse, en échangeant ce que nous avons à échanger et en acceptant ce qui nous sépare de l’autre.
Certes ! Ce bouquin a l’immense mérite d’exister et son propos devrait être évident pour tous. Il l’est pour moi. Du moins, je le crois. Je l’espère. Si bien que le bouquin perd pour moi une grande partie de son intérêt. Je suis d’accord avec vous monsieur Maalouf. Et j’espère que vous me pardonnerez de ne pas le terminer et de passer à autre chose.