J'avoue avoir eu un peu de mal à noter ce livre, pour les raisons que d'autres membres ont déjà évoqué.
En l'occurrence, en ce qui concerne le propos du livre, je suis totalement d'accord avec, je l'étais avant de lire le livre, et avec la majorité de ses arguments, Maalouf prêchait une convaincue. Il ne m'apporte en soi rien de plus, donc. Malgré tout, certains développements m'ont permis de mettre un peu au clair des idées que j'avais déjà approximativement en tête, d'y apporter un éclairage intéressant, par exemple lorsqu'il montre la façon dont un individu va définir son identité, les facteurs de cette identité, la place problématique de la religion. Pour cela, je l'ai trouvé enrichissant.
Par ailleurs, et là j'ai du mal à décider si c'est un bien ou un mal, le texte dans sa forme même est très très accessible, facile à lire, donc tout public, il y a beaucoup de répétitions et d'arguments reformulés, cela peut donc avoir l'effet positif de mieux comprendre et suivre la pensée de l'auteur, mais aussi l'effet plus négatif, quand on a déjà compris le texte, d'être assez redondant et simpliste.
Je reste donc sur un 7 pour l'impression positive que m'aura laissé ce texte, qui malgré le fait d'avoir été écrit en 98, garde tout son sens encore aujourd'hui (malheureusement), et pour cela je citerai le dernier paragraphe de l'oeuvre :
Pour ce livre, qui n'est ni un divertissement ni une oeuvre
littéraire, je formulerai le voeu inverse : que mon petit-fils, devenu
homme, le découvrant un jour par hasard dans la bibliothèque
familiale, le feuillette, le parcoure un peu, puis le remette aussitôt
l'endroit poussiéreux d'où il l'avait retiré, en haussant les épaules,
et en s'étonnant que du temps de son grand-père, on eût encore besoin de dire ces choses-là.