Louis Wu, 23 ans après son expédition sur l’Anneau-Monde avec le Kzin Parleur-aux-Animaux et le Marionnettiste Nessus, est devenu un drogué à l’électricité. L’Ultime, dirigeant de l’espèce des Marionnettistes, fait appel à Louis et à Chmeee (nouveau nom de Parleur-aux-Animaux) pour retourner sur l’Anneau-Monde et en ramener un transmutateur. Louis et Chmeee exploreront l’Anneau-Monde et en apprendront un peu plus sur ses origines, ainsi que sur la catastrophe qui le menace.
Les ingénieurs de l’Anneau-Monde a été écrit sous la pression des fans, qui exigeaient une suite à L’Anneau-Monde et qui avaient relevé une série d’erreurs d’ingénierie dans le premier tome. Dix ans plus tard, Larry Niven reprend donc les mêmes personnages, et les renvoie sur l’Anneau. On pourra bien sûr objecter que ce ne sont pas exactement les mêmes personnages, en dehors de Louis et de Chmeee (qui sont quand même deux des trois principaux protagonistes). Mais on ne voit aucune différence entre le Marionnettiste Nessus du premier tome et l’Ultime qui dirige cette seconde expédition. A vrai dire, on ne voit pas beaucoup de différences entre les deux histoires.
D’une manière générale, le lecteur retrouvera ici les mêmes défauts que dans L’Anneau-Monde. C’est long, frustrant, lent, confus, mal écrit, et très vite lassant. Les rebondissements tombent tous à plat tant ils sont mal amenés et anecdotiques. Les aspects techniques sont inintéressants au possible et même parfois contradictoires ou incompréhensibles. Les relations entre les personnages sont lisses, et leurs personnalités semblent toutes dictées par les caractéristiques de leur espèce respective.
Ne bénéficiant même pas de l’effet de nouveauté du premier tome, cette suite était tout sauf indispensable. Elle représente tout ce que la hard science peut avoir de nocif pour la narration quand elle n’est pas au service du récit, des enjeux et des personnages.
Nominé au prix Hugo du meilleur roman en 1981, Les ingénieurs de l’Anneau-Monde sera suivi par deux suites, Le Trône de l’Anneau-Monde (1996) et Les Enfants de l’Anneau-Monde (2004). Il y a peu de chances que vous lisiez quoi que ce soit à leur sujet ici.
Larry Niven : Les ingénieurs de l’Anneau-Monde – 1980
Originalité : 1/5. Cette suite apporte très peu au premier tome.
Lisibilité : 2/5. La lecture de ce roman est par moments une douloureuse épreuve.
Diversité : 1/5. Copier-coller de L’Anneau-Monde, qui était déjà lassant.
Modernité : 1/5. ???
Cohérence : 2/5. Ce roman a été écrit pour corriger certaines erreurs techniques du premier tome. Ça en dit long sur l’inspiration de l’auteur pour tous les autres aspects de son histoire…
Moyenne : 2.8/10.
A conseiller si vous êtes un ingénieur passionné par… eh bien… par les structures d’habitation spatiale en forme d’anneau…
https://olidupsite.wordpress.com/2019/08/08/les-ingenieurs-de-lanneau-monde-larry-niven/