Dommage. Mais impossible de suivre l'auteur sur autant de tomes et des milliers de pages. Dans la préface, assez orgueilleux, il dit qu'on ne peut qu'adorer ou détester ses romans. Pour ma part, c'est une sorte d'indifférence frustrante qui ressort de la lecture.
La structure chorale est un procédé rabâché, on connaît par cœur, en théorie aucun problème avec ça. Mais l'auteur prend un malin plaisir à nous perdre volontairement. Cela a été dit et redit dans d'autres critiques, n'insistons pas, disons seulement qu'on ne comprend pas grand-chose et que c'est rédhibitoire pour se sentir bien dans un univers.
Conséquence directe : on peine à comprendre l'utilité de cette structure hachée qui semble s'abandonner en une fuite en avant...vers quoi ? Pas vraiment envie de lire autant de pages pour voir l'auteur abattre ses cartes. Car le procédé empêche la moindre empathie pour les personnages et c'est bien le problème principal. On se moque de ce qui leur arrive, on ne s'intéresse pas à ce qu'ils font ou veulent. La machine tourne à vide, laissant l'auteur se complaire dans une admiration affirmée pour sa propre prose.