Un pièce mythique pour les étudiants en théâtre.
Difficile de s'attaquer à ce symbole du théâtre des idées.
Pourtant je sais en lisant ce texte que l'on est face à toute la difficulté que nous impose la politique dans l'art. Si l'on souhaite être dans le vrais, dans le réel; on doit s'écarter de l'apparence. Camus joue sur ces deux tableaux. Difficile de savoir si les vrais terroriste pense à leur acte avec autant de lyrisme. Je pense que là n'est pas le cœur de l'interrogation des Justes.
Ce qui motive la pièce de Camus , c'est la représentation des esprits révolutionnaire dans toute leur opposition matérialiste face au monde conservateur si simpliste et surtout si réconfortant.
Et dans cette représentation il met en avant une aliénation qui se tait mais est nécessaire. Nécessaire pour s'extraire, pour affronter à jeu non pipé, son ennemi, la structure; le capitalisme; l'impérialisme.
L'homme est-il transcendé par ses idées, ou est-il transcendé par ce qu'il est matériellement? Cela étant du pareil au même, Camus avance l'idée que si l'on veut être un juste, il faut faire le jeu de ce que l'on combat. Que c'est un accord tacite.
Aujourd'hui la pièce de Camus semble presque réactionnaire, voir parfaitement réactionnaire. La question posé serait alors un coup porté à la gauche qui a besoin de cette forme d'action (pas dans cette forme exacte bien sûr, mais l'acte de violence de façon générale).
Il me maque Sartre sur le sujet en fin de compte.
Autrement esthétiquement, je continuer la pièce forte même si un temps soit peu trop littéraire pour être aisément porté au plateau aujourd'hui.
Car Les Justes c'est avant tout un texte à lire, plus qu'un texte de théâtre.