Bouleversée par la mort de son père, Esther libraire à Lille décide de créer un atelier d’écriture épistolaire. Elle-même a entretenu une correspondance régulière avec son père durant vingt ans alors qu’ils vivaient à quelques mètres l’un de l’autre et elle est intimement persuadée qu’écrire peut faire un bien fou et soulager bien des maux.
Cinq personnes vont répondre à son annonce. Samuel, un jeune garçon dont le frère vient de mourir et qui peine à renouer le lien avec ses parents. Jeanne, veuve et qui à 70 ans continue de se révolter contre le monde tel que l’homme le transforme. Nicolas et Juliette, un couple en pleine perdition suite à une dépression post-partum. Jean, un homme d’affaires divorcé en pleine introspection. Tous vont accepter les règles du jeu : écrire à deux correspondants qu’ils auront choisi parmi les participants et se livrer à travers ces lettres.
Chacun des personnages est hanté par un deuil, une absence, des chagrins. Chacun trouvera dans ces échanges un réconfort, renouera un lien, trouvera la force de changer. Les destins des cinq personnages s’entrecroisent et se répondent à travers des correspondances qui dévoilent peu à peu leur différentes histoires.
L’ensemble est plein de sensibilité et de jolis passages malheureusement j’ai eu du mal à totalement entrer dans l’histoire qui n’est pas exempte d’un certain nombre de clichés et qui vire un peu trop souvent à la démonstration sentimentale. Certains moments m’ont parfois touchée notamment chez Esther et Samuel, mais globalement je ne me suis pas sentie embarquée dans ces échanges et la fin m’a semblé vraiment trop convenue et simpliste.
Pourtant quelle belle idée que de vouloir réhabiliter la correspondance et lui redonner ses lettres de noblesse, elle que nous avons abandonnée au profit de SMS lapidaires ou de mails écrits sans y penser.