Quand King se la joue Rice
Dans ce tome 5, on retrouve nos héros qui vont faire une pause durant leur voyage pour venir en aide à des pauvres hères en proie aux attaques de mystérieux loups qui viennent enlever leurs progénitures. L'occasion de rencontrer le père Callahan, au passé fascinant, introduisant de nouveaux ennemis aux dents longues. King continue ainsi à étoffé sa mythologie contre vents et marées. Si l'arrivée des vampires dans le récit et vraiment bien intégré, ça tranche tout de même façon radical avec cet ambiance "Sergio Leonesque" de base. C'est simple, on a l’impression de lire deux bouquins différents aux univers qui n'ont rien en commun. Mais à ma grande surprise, ça fonctionne.
Si la coupure assez brutale de la dynamique de progression via le voyage du groupe était à juste titre à craindre (cf le tome 4 ), King nous épargne cette fois-ci les pavés de textes sans réelle apport narratif. L'auteur arrive à distiller continuellement les informations nécessaires et l'on découvre à chaque page l'épée de Damoclès qui menace de s'abattre sur les habitants de La Calla. Et pour palier à d'éventuels trous, King rajoute une nouvelle intrigue via Susannah, dont les ballades nocturnes donnent lieu à d'intenses scènes où l'on flirte avec la folie et la sauvagerie de sa nouvelle personnalité. Roland n'est pas non plus épargné, et voir comment l'auteur va faire évoluer son personnage clé avec l'ajout de ce nouveau problème qui va sans nul doute lui pourrir l'existence. King aime faire souffrir ses personnages et ça se sent !
Tout ces ingrédients donnent lieu à une monter en puissance qui atteint son apogée lors de la grande bataille finale, aussi épique que brutale et concise. Et King viens asséner le coup de grâce via cette épilogue cliffhanger dont il est difficile de ne pas avoir l'envie soudaine d'aller voir directement la suite pour en avoir le dénouement.
Ça repart sur de bons rails !