Ce livre souffre, à mon sens, de la comparaison avec d’autres œuvres du même genre. L’histoire se déroule dans une cité, tevanne, contrôlée par 4 maisons marchandes, cité sans foi ni loi, ni justice ni gouvernement. On suit Sancia, une voleuse maltraitée par la vie, se démenant pour survivre en accomplissant des petits boulots à droite à gauche.
Si le système des enluminures paraît cohérent et inventif, le reste ne suit pas. Premièrement, j’ai été désagréablement surprise par le style d’écriture (problème de traduction ?). Aucune poésie, aucune finesse, on est pour moi limite dans du roman pré ado. Les personnages sont grossiers, les trajectoires individuelles sont inintéressantes, les personnages sont tous sensés être maltraités par la vie, ils n’ont pourtant aucune profondeur. Le mal, c’est mal, faire le bien c’est bien. C’est à peu près le résumé de leur évolution au fil du roman.
Tevanne, la cité, au cœur du roman, paraît pâlotte pour quiconque se sera déjà frotté à la Perdido de China Mieville.
Tout est écrit noir sur blanc, les ficelles du récit sont des cordes tellement elles sont facilement prévisibles. En bref, l’univers manque de complexité pour être réellement intéressant.