Les Mensonges de Locke Lamora par Valerie Tatooa
J'ai bien aimé, sans que ce soit un coup de cœur.
Je m'explique. C'est très bien écrit et bien traduit, et l'histoire est passionnante. Cependant, il y a énormément de descriptions et d'interludes qui, à mes yeux, rallongent inutilement une histoire qui aurait pu être bien plus "punchy" et efficace.
En bref, c'était trop long ! Mouarf !
Pour dire, j'avais du mal à m'y remettre, tant il y a de digressions. Du coup, il est vrai que les personnages sont fouillés, bien décrits, hyper attachants. Le méchant très très méchant, les moins méchants moins méchants que le méchant mais pas mals dans leur genre aussi (oui, on est dans de la dark-fantasy, et on ne l'oublie à aucun moment.)
Les rebondissements sont nombreux et tiennent bien en haleine, même s'il a trop de morts à mon goût...
Mais justement, que viennent faire les interludes, ô combien trop nombreux, au milieu de tout ça, alors qu'on n'a qu'une envie, sauter au chapitre suivant pour connaître la suite de l'histoire ? Je n'ai lu que ceux concernant les salauds gentilshommes, après j'avoue, ça m'a totalement gavée et je les ai tous sautés. La ville, Camorr, est déjà suffisamment décrite dans les chapitres sans qu'on ait besoin d'en savoir davantage dans les interludes. Je veux bien que l'auteur apprécie sa création et aime digresser dessus, mais bon sang, arrive un moment où il faut se rendre compte du "trop". Et là, c'est BEAUCOUP trop...
Pour moi, en tous les cas.
Je préfère, de loin, l'écriture efficace et droit au but d'un G. Cook ou d'un S. Brust, que je vais reprendre de ce pas avec Teckla, d'ailleurs...