David Mitchell ne sort pas tant de romans que ça. Et au vu du travail qu'ils demandent, cela peut se comprendre aisément...
Roman dense, Les mille automnes de Jacob De Zoet questionne parfois sur son but. En fait, il n'en a pas vraiment. Il raconte une histoire. Celle de Jacob De Zoet, clerc néerlandais qui débarque au Japon pour une affaire de commerce, et va se retrouver mêlé à des histoires qui, dans un premier temps, semble le dépasser, mais dont il va prendre la mesure. Et en paralléle de cela, il va s'éprendre d'une jeune femme dont la moitié du visage à été brûlé. Une sage femme du nom d'Aibagawa, qui se fera bientôt enlevé.
Il y a un côté "à l'ancienne" dans ce roman. Avec parfois un aspect quasi horrifique. Mais cela ne concerne qu'une des facettes d'un roman qui aborde aussi des sujets de geo-politique, et fait preuve d'une précision assez remarquable dans les détails, pour que l'on puisse croire au monde qu'il nous dépeint. Un Japon de la toute fin des années 1700 avec ses personnages, pour le coup trés identifiable grâce au soin apporté par Mitchell à leur description. Un livre qui peut diviser, et dans lequel il faut un certain temps avant de se plonger, mais qui nous embarque ensuite dans son histoire !