Templeton est une petite ville fictive dans l’État de New-York, elle est la copie conforme de Cooperstown qui doit son nom à James Fennimore Cooper à qui l’on doit le Dernier des Mohicans et toute une flopée de romans s’inscrivants dans les romans fondateurs des États-Unis.
Willie Upton est une descendante du Quaker Marmaduke Temple, et revient dans sa ville natale après avoir eu une liaison avec son professeur en Alaska qui l’a rendu enceinte. Sa mère Vi, ancienne hippie reconvertit depuis peu en croyante assidue la recueille et décide pour occuper les journées de Willie de lui donner une quête : découvrir l’identité de son père.
Voilà. T’as un résumé bien sobre qui se trouve en deçà de l’immense gloutonnerie qui m’a percuté en lisant ce bouquin. On part sur une quête d’identité, une recherche généalogique qui permet de régler des problèmes de l’instant présent en se tournant vers son passé. C’était parti pour juste être un roman à lire normalement selon moi. Et j’ai TELLEMENT aimé que je l’ai juste bouffé en à peine deux jours.
Parce que ça m’a donné envie de lire la suite du Dernier des Mohicans ? (lisez les dernières éditions parues chez Gallmeister de ce livre, Des Pionniers et de La Prairie que j’ai pas encore lu mais qui attend sagement sur ma table de chevet, je viens de trouver une super bonne raison de lui faire gagner quelques places dans le top à lire)
Oui. Même si encore une fois on décide de raconter la vie des premiers américains à avoir défoncé toute la culture amérindienne qui borde l’Hudson, c’est un pan de l’Histoire de l’Amérique qui me fascine.
Parce que Willie est un personnage stéréotypé, quasi trentenaire dans l’Amérique post 11 septembre ? Oui. Son manque d’espoir total en l’Humanité, son combat perpétuel entre valeurs familiales et femme moderne résonne sournoisement en moi et encore une fois, c’est dingue les réponses qu’on peut trouver aux questions qu’on se pose personnellement.
Conseiller Les Monstres de Templeton, c’est vous donner envie de résoudre une affaire qui permet d’apaiser certains doutes, qui permet d’accepter certaines farces et autres coups de pute de la vie. De lâcher du lest sans pour autant se tourner vers un gourou à deux balles.
Lauren Groff a eu un gros coup de pub grâce à Barack Obama qui a plébiscité les Furies, en disant que c’était son livre préféré. Je voulais lire ce qu’elle avait pu écrire avant, et me voilà plus que convaincu. Cette femme est un génie, et la traduction est toute aussi efficace.
Jette toi dessus, dévore moi ça, picore autant que tu veux dedans y’a rien à jeter.