N'y allons pas par quatre chemins, "les Neuf Dragons" est le pire livre jamais écrit par Connelly, un Connelly dont on pensait pourtant qu'il avait retrouvé une certaine forme après le passage à vide d'il y a une dizaine d'années. Il ne s'agit malheureusement pas d'un livre ennuyeux cette fois, mais d'un véritable navet, débutant par une intrigue à LA d'une banalité confondante et enchaînant par un passage à Hong Kong défiant la logique la plus élémentaire. On passera par décence sur les considérations stéréotypées sur la difficulté d'être père divorcé, et on reconnaîtra qu'il y a deux bonnes idées dans la dernière partie du livre, même si elles sont désamorcées par une narration bâclée (... sans doute d'ailleurs le résultat d'une tentative d'originalité de la part de Connelly !). On referme ces "Neuf Dragons" en chute libre avec le triste sentiment d'être en train de perdre un écrivain qui a été un fidèle compagnon de route depuis ces livres enchantés qu'avaient été "le Poète" ou "Créance de Sang". Tristesse. [Critique écrite en 2012]