Un des plus grands livres du XXe siècle !
Annah Harendt est peut-être l'une des philosophes les plus controversées de l'histoire de la philosophie moderne, peut-être dans le sens où elle a désacralisé le mal. Puisque, avant elle et même parfois encore aujourd'hui, trop de personnes considèrent que le mal est autrui, que le nazisme est apothéose du mal presque divinisé, que nul ne peut l'égaler en horreur, et que de nos jours nous en sommes immunisé. Ce qui relève du sophisme. Annah Harendt nous le décrit alors comme banale dans une société totalitaire qui vante la discrimination, comme la Justice est louée dans la société contemporaine. Et c'est peut-être ceci qui a choqué, que le mal soit banal, dans nos démocraties très manichéennes. Ce qui amène à remettre en question toute notre définition du mal, face aux ignominies qui ont été commises au milieu du XXe siècle, car le mal n'est plus qu'une question de morale, c'est aussi une question de justice envers autrui.