Il est assez compliqué de faire une bonne critique sur ce type de livre car je ne suis pas spécialiste du genre. Mais tout de même, voilà mon deuxième Houellebecq et son style se retrouve parfaitement d'un bouquin à l'autre. Le propos aussi, plus axé sur certain sujets que sur d'autre en fonction du bouquin, le malheur des hommes et leur sexualité bancale reste un sujet central sur le peu d'œuvre que j'ai lu.
Pour en venir au bouquin en lui même, je l'ai trouvé long et pesant par instant, brillant et fluide par d'autre, un tout assez inégale en somme. Sauf que voilà, l'épilogue est juste génial. J'ai même hésité avec un 8 tellement la fin m'a botté.
Avec un peu de recul je me dis tout de même que le livre n'est pas parfait et n'atteint pas "Plateforme" qui pour le coup m'avez vraiment plu. Il faut dire que je m'étais senti sale en lisant "Plateforme" mais là M.H atteint un degré de glauque et de malaise comme j'en ai rarement lu. C'est à se dégouter de la vie. J'ai pourtant l'impression qu'il y a de l'espoir, parfois, bien caché certes, mais je trouve improbable que ce grand cynique, ce mec qui crache sur tout et vomit les hommes, trouve de l'espoir dans l'amour. Un amour libertin, certes, mais amour tout de même. Ce romantisme est presque déplacé dans cette noirceur décrite page après page. Finalement, c'est peut être ça que j'aime chez M.H, cette passion pour l'amour qui sauve dans une société perdue.