Molière ne déroge pas à son habitude en décidant de s'en prendre aux « intouchables » de ce monde. Dans Les Précieuses ridicules, c’est la bourgeoisie qui est critiquée, avec ses façons d’utiliser des grands mots pour décrire une simple banalité. Ces gens qui ne se prennent pas pour la queue d’une poire, qui étalent leur vacuité intellectuelle au grand jour et qui semblent porter sur eux le masque de leur condition, à rire sans rire, à pleurer sans pleurer, etc.
Le sujet est bien trouvé, assez bien amené, mais je n’ai pas été plus convaincue que ça. Il s’agit d’une farce, mais elle ne va pas assez loin à mon goût. Pas besoin d’en faire des caisses non plus, un format un peu plus court peut avoir aussi ses charmes, mais je trouve vraiment que le texte est aussi superficiel que le sujet qu’il décrit. C’est un peu dommage.
En dehors de quelques expressions du type « le conseiller des grâces » pour parler du miroir et autres enrobages du genre, le reste de la pièce me semble moins fouillé et moins travaillé que les autres œuvres du dramaturge.
Je n’en garderai pas plus de souvenirs que ça je pense, si ce n’est les quelques expressions originales.
Note : La couverture de l'édition Larousse (petits classiques) m'a bien fait rire, pas pour rien que j'ai choisi de la mettre.