Toujours aussi précieux même dans une bibliothèque

J'ai enfin renoué avec ce vieux Molière qui m'avait laissé aux dernières lectures un peu amer. Si Jean-Baptiste rôde malgré lui dans les salles du collège, je crois que ça n'est pas à son avantage. Vocabulaire parfois peu usité voire tournures de phrases carrément oubliées, les textes de cet illustre auteur devrait être abordé plus tard dans la scolarité. Ça c'était pour le côté polémique de ma critique ( une touche piquante et mordante ça fait bien).

En ce qui concerne l’œuvre elle-même, j’ai pris beaucoup de plaisir à faire vivre ces dialogues sur mon transat (soleil oblige) tant l’échange entre les protagonistes est bien construit. Molière m’a aussi fait rire et là est le gage évident d’une bonne comédie, contrat rempli donc. Ainsi le passage où Mascarille récite son impromptu est tout bonnement désopilant.

Néanmoins je pointerais du doigt quelques défauts. Le rythme de la pièce s’il est agréablement soutenu la majeure partie du temps perd de sa superbe lors de l’apparition de Jodelet. Ce dernier n’apporte pas grand-chose et alourdit la pièce plus qu’autre chose. L’autre point négatif est la brièveté des Précieuses ridicules, peut-être y avait-il matière à allonger un peu la pièce ? Mais ça n’est pas un grand reproche.

Enfin, j’ai trouvé un écho intéressant avec la pièce de Marivaux « Le Jeu de l’Amour et du Hasard » puisque l’on trouve chez chacun des deux auteurs la notion de masque, d’apparence, traitée il est vrai de manière très différente mais des deux côtés cette réflexion s’avère intéressante. A vous de trouver d’autres thèmes qui méritent la confrontation des deux textes ! Et ils ne manquent pas (préciosité, costumes...).

Je conclurai sur la nécessité de connaître ce classique frais, intemporel, revigorant et facétieux.