Effet doublon ?
Chaque nouvel opus signé Amélie Nothomb est attendu à la maison car je n’en suis pas la seule et unique lectrice régulière. Mon mari s’est pris au jeu et il m’a même encore une fois devancé pour...
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le 17 sept. 2018
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Amélie Nothomb est bien plus qu'une romancière, c'est une marque, qui a fidélisé ses adeptes au fil des années et qui propose invariablement un nouveau "produit" aux alentours de la mi-août. Certains ont beau arguer que c'est une auteure qu'on ne peut qu'aimer ou détester, il y a largement de la marge entre ces deux extrêmes, pour lui reconnaître un certain talent mais aussi pour regretter que ses livres ne soient que des nouvelles allongées qui laissent largement sur leur faim. En attendant un roman-fleuve, qui viendra peut-être un jour, Amélie poursuit inlassablement sur sa lancée avec Les prénoms épicènes qui n'est pas sans présenter des similitudes avec Frappe-toi le coeur, son précédent opus(cule). Une histoire de vengeance, qui comme on le sait se déguste froid, sur fond de relation fille/père et mari/épouse. Une intrigue sombre et cruelle, bien dans le ton Nothombien, qui a des allures de conte rocambolesque narré de façon réaliste et parfois aux frontières du cynisme. On pourrait aisément critiquer Les prénoms épicènes de la même façon que la plupart de ses 25 romans précédents : une intrigue linéaire et rapide, avec rebondissements et surprises, une même tonalité qui alterne entre le rose et le noir, une pincée d'humour, un dénouement sinon bâclé, du moins précipité et un sentiment final de frustration. Ah oui, on y boit bien sûr du champagne et la note bizarre et érudite, indispensable, est assurée par un poisson nommé cœlacanthe. D'accord, les pages de Les prénoms épicènes se tournent toutes seules mais qu'en reste t-il ensuite ? Tout dépend, évidemment, ce que l'on attend d'une oeuvre littéraire. Ceci dit, Amélie Nothomb est une marque qui dure maintenant depuis plus de deux décennies et cela, même les contempteurs de la belge au chapeau ne peuvent le contester.
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le 28 août 2018
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