Le verre à moitié vide

C’est un quinquagénaire désabusé qui se livre tout au longde ce roman écrit par un écrivain de trente ans ! Et pourtant on y croit sans aucune arrière pensée. Au point de vérifier à plusieurs reprises la biographie de l’auteur ! Un héros dépressif, qui a toujours trouvé que l’herbe était plus verte ailleurs que dans son pré, au risque d’envier les copains qui avaient la chance d’habiter une cité que l’on ne nommait pas encore quartier, lui qui résidait dans une zone plus huppée de la ville.

Pourtant, tout semble lui réussir, les opportunités se succèdent pour faire de lui un reporter de guerre apprécié, ses velléités d’écrivain le portent sur la liste des sélections prestigieuses, . Mais le verre reste à moitié vide. 

On salue le talent de l’auteur qui dans ce premier roman se met dans la peau d’un personnage qui est né à une période qu’il n’a pas vécue, ainsi que l’opportunité saisie de parcourir les cinquante dernières années de notre vie sociale en France. 

Mais le héros est vraiment trop déprimant pour que l’essai soit transformé en coup de coeur. Il lui aurait fallu peut être un peu plus d’humour. Un loser oui, mais drôle !

Premier roman remarquable malgré tout, pour sa finesse et sa sagesse.