I'm back From suffragette City
Le nouveau Dantec est arrivé chez Inculte.
Découvert avec "Les racines du mal" (pour ma part) et ayant diversement apprécié sa bibliographie, j'avoue que je ne peux m'empêcher de me jeter sur son dernier roman, même si les critiques, ne bittant pas l'once d'un seul de ses concepts ( certes bien barrés je le reconnais), ne sont pas souvent positives.
Si le dyptique "Liber Mundi" jetait violemment la forme, le fond, l'orthographe et la syntaxe par la fenêtre, cette "liberté" créait un véritable OVNI littéraire quasiment compris par personne (pas tout compris non plus !), mais laissant l'impression d'avoir vécu une expérience pour le moins singulière.
Alors Les résidents, bon Dantec ou pas ?
Ben au 2/3 oui !
Le cheminement des protagonistes est un "roller coaster " émotionnel et éprouvant.
La fin part ( et j'allais dire comme d'hab) en vrille techno-méta...
On retrouve toujours ses thèmes favoris, ( fusion de l'esprit et de la machine, le chaos comme renouveau spirituel, la réalité et ses limites humaines.) et son écriture si particulière (un peu comme si Bashung écrivait de la SF, le sens m' échappe mais la béauté étrange de ses phrases me parlent)
On dit souvent que les écrivains passent leur vies à écrire le même livre. C'est vrai pour Dantec. Et si pendant les deux tiers du roman, on se dit qu'on tient enfin le digne succèsseur "Des racines du mal" la fin laisse un gout amer d'acte manqué.