Je suis comme Cavanna, un amoureux de la culture russe, de tous les habitants que je connais, de son histoire, de sa langue. J'en suis un défenseur aussi, et même dans des circonstances que d'aucun jugent indéfendables, sans doute par amour mais aussi parce que je crois connaître l'honnêteté et que j'admire l'intégrité des Russes (tellement opposée à la malhonnêteté d'un Occident trompeur, manipulateur, oppresseur de tout temps et sous toute les formes).
Et pourtant, c'est moins cette facette du livre de Cavanna qui m'a fasciné que le pacifisme sans faille qu'il défend. Quel merveilleux roman, plein de tendresse, de poésie, de courage aussi, d'amour tellement, au service d'une cause, d'un grandiose idéal, d'une sage philosophie, résolument, radicalement, absolument pacifiste. Quel merveilleux humanisme se dégage de ces pages. Je ne suis pas sûr de parvenir à la partager complètement mais, comme certains le disent à propos de Dieu, « j'aimerais y croire ».