Le tome 11 du Trône de fer s’avère bien dans la continuité du 10, qui ouvrait un nouveau cycle.
Bien plus lent que les précédents, ce cycle présente également tout une galerie de nouveaux personnages dont on a bien du mal à déterminer ce qu’ils peuvent bien foutre là, quand on arrive à leur porter un intérêt suffisant pour se poser la question. Mais de ça, on a déjà parlé à l’occasion de la critique du tome 10.
Il faut bien l’avouer, Les sables de Dorne est un tout petit peu mieux foutu que Le chaos.
Tout d’abord parce qu’il s’y passe à nouveau des choses. La pression recommence à monter pour les personnages principaux. Les pièces du puzzle se rassemblent petit à petit et on devine un bout de la fresque. On commence à imaginer. On essaye de deviner.
Et puis, du côté de ces nouveaux venus, que l’auteur, dans ses titres, ne jugent toujours pas utile de nommer véritablement, on commence à sentir, aussi, un début de quelque chose. On ne sait pas encore bien quoi. On n’est pas sûr que ce soit vraiment une bonne idée tout ça, Dorne, les Fers nés et tout, mais il semble qu’au bout de 700 pages (tome 10 + 11), se dessinent quelques portraits bien pourris, comme l’auteur sait les faire. Des gens tordus, violents, immondes. Comme une sorte de relève à ceux qu’on aimait détester et dont a dû se séparer il y a quelques temps.
En bref, ça repart. Lentement, mais ça repart. Le trône est en sursis, mais tend à se rattraper aux branches. Il esquisse une tentative de remontée qui doit être confirmée. On veut bien lui donner sa chance après tout, puisqu’on sait de quoi il est capable quand il veut.
En revanche, ce qui ne part pas, ce sont toujours ces descriptions sans fin de tenues et de repas, l’enchaînement frénétique de ces gueuletons au cours desquels les robes et les épées et les plats et barbes prennent plus de place que les dialogues et les actions, plus de place aussi que les introspections, comme si l’apparat était plus important que le fond. Comme si le Trône de fer était un concept visuel réussi mais creux. Comme si, en fait, les livres n’étaient qu’un gros script ultra détaillé pour une adaptation plus… visuelle.
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