J’avais déjà repéré ce titre qui se trouvait dans « mes recommandations » sur Goodreads et la quatrième de couverture m’avait directement interpelée. J’ai tout de suite pressenti que cet ouvrage allait être différent et ce fut le cas. Déjà, dès les premières lignes, on connaît le plan complet du personnage principal, Bruno, un médecin dont la fille a été brutalement violée et tuée. Le meurtrier a été arrêté et risque 25 ans de prison (la peine maximale). Rapidement, on se glisse dans la tête de Bruno, qui annonce froidement qu’il compte enlever le meurtrier, le torturer pendant 7 jours puis le tuer, après quoi, il se rendra à la police.
A priori, l’histoire semble toute tracée et pourtant, j’ai suivi avidement chaque geste et pensée de Bruno. J’ai vraiment trouvé ça passionnant de savoir ses idées et son point de vue au fil des événements. On voit que son personnage suit une véritable évolution. Les questions qu’il se pose sont très intéressantes et on se demande tout du long s’il va abandonner, aller jusqu’au bout ou dérailler complètement.
En parallèle, on suit le travail d’une équipe de police qui souhaite mettre la main sur Bruno avant la fin du délai de 7 jours. Ces passages permettent bien au lecteur de réaliser l’ampleur que va prendre cette affaire.
Ce qui est vraiment différent et passionnant dans Les Sept Jours du Talion, c’est que le lecteur passe la plus grande partie de l’histoire dans la tête de Bruno. Tout tient grâce à ses pensées, avec peu de dialogues et des descriptions faites au travers de ses yeux. Je retiens davantage ces moments que les actes de torture ou le travail des enquêteurs.
En bref, un très bon roman teinté d’expressions québécoises pour mon plus grand plaisir. J’ai sa façon de présenter les choses que je qualifierais de « différent ». Une découverte très intéressante.