Les souffrances du jeune ver de terre par Lou Knox

Ok. Je sais, c'est bon. Claro doit pu vraiment faire ses preuves ici parce qu'on dévore tout de lui - romans comme traductions - et qu'on vénère son style de parisien blasé, ce LouisisteFerdinantesqueCélinien qu'aurait troqué son moleskine du 3e Reich contre une Heineken, des psychotropes à s'en péter les synapses et une bonne grosse dose d'humour qui grince grince grince.

Frédéric Léger, en plus d'être un loser né, est correcteur dans une maison d'édition qui pue le nazillon à plein nez, du moins c'est ce que prétend son meilleur pote Arnaud. Agnès, la femme avec qui il a eu un enfant mort peu après la naissance ne baise plus avec lui, alors Frédo est un peu dépressif quand même, alcoolique surtout.

Son dernier travail de correction va lui valoir une dérouillée phénoménale par deux molosses. S'en suivront théories libérales capillotractées, castagne, sexualité impuissante, enquête à la Canardo puissance 10.

Pour ceux qui ne connaitraient pas l'auteur, c'est de loin son roman le plus accessible. Même si aux premiers abords le style littéraire reste digne de ce qu'il a pu faire précédemment (CosmoZ, Tous les diamants du ciel, Madman Bovary). J'en jubile encore dans mon caleçon, ça va frétiller sévère dans ta culotte, tu vas le sentir couler ton jus d'carottes.

Pour ma part quand je plonge dans ses romans, j'ai l'impression d'aller bouffer chez un pote et d'écouter les conneries d'un mec cultivé, qui maîtrise la langue comme pas deux, mais qui se charge bien de te montrer qu'il peut se foutre de ta gueule aussi sec si jamais tu décides de jouer sur le même terrain que lui.

Mec ch't'attends toujours pour des cours de scribe !