Foenkinos : un si brave garçon
Écriture légère, sensible et style soigné, notamment au travers de ces petits chapitres interrompant l'histoire à intervalles réguliers, que je vais intituler les chapitres "madeleine de l'autre" pour la suite.
On sent l'inspiration forte de Modiano pour ce roman. Il est d'ailleurs le héros d'un des tout premier chapitre "madeleine de l'autre". (l'auteur les utilise pour rendre hommage à un bon nombre de ses personnalité préférées, et Modiano est la première) .
Ce chapitre m'a paru particulièrement symbolique, de par son apparition dès le début, le titre du livre (les souvenirs), et le style léger de Foenkinos dans ce roman, proche de celui caractéristique de Modiano. Pour couronner le tout, ce chapitre du roman se finit ainsi :
"Dans Livret de Famille, il y a surtout cette phrase qui me semble être une des clés de son œuvre, une phrase qui me touche particulièrement tant elle fait écho à des étrangetés que je peux ressentir, et qui confère au souvenir une folie qui nous échappe : "Je n'avais que vingt ans, mais ma mémoire précédait ma naissance.""
Et cette phrase clé de l’œuvre de Modiano est aussi à mon sens la clé de ce roman (ok j'avoue, je me la raconte un peu dans cette critique)
Il a donc commencé par titiller ma corde sensible le petit père, en faisant appel à un auteur que j'affectionne. Et la suite est restée sympa. J'ai lu le roman à toute vitesse, et j'ai trouvé ça coolos. Les chapitres "madeleine de l'autre" étant souvent les plus réussit.
Par contre l'histoire est un peu plate et l'auteur un peu trop sensible bordel ! Foenkinos est quelqu'un de bien sous tout rapport, un brave garçon quoi ;) ! L'intrigue principale finit par s'essouffler. Quitte à s'inspirer de Modiano, il aurait peut être aussi fallu adopter la brièveté de ses romans.
La lecture est toutefois très agréable.