James Fraser, c'est l'Amérique, le symbole de la liberté...

Avec Le Voyage, nous avions quitté les Fraser en Géorgie, en 1767, nous les retrouvons ici en Caroline du Sud, quelques mois plus tard, toujours dans le Nouveau Monde.

Si Le Chardon et le Tartan s'était basé, entre autres, sur le voyage de Claire au XVIIIème siècle, Le Talisman sur l'exil à Paris et la bataille de Culloden, Le Voyage sur les retrouvailles d'un couple séparé par 20 ans d'éloignement et les colonies, ce quatrième tome opère un véritable retour aux sources. En effet, malgré un bref passage en Écosse au cours du tome 3, il semblerait que James Fraser et son épouse Claire aient définitivement quitté les montagnes celtiques. Mais le Nouveau Monde est un vaste territoire rempli de promesses et de possibilités, que Diana Gabaldon ne s'est pas privée d'exploiter.

Nous évoluons ainsi à travers une variété de paysages que seuls les futurs États-Unis peuvent proposer : les villes des états du Sud, les plantations de coton et de café, profondément enfoncées à l'intérieur des terres, les montagnes du Nord, qui rappellent tant leurs cousines écossaises, et pour finir, les tribus indiennes. Nous retrouvons non seulement des personnages familiers (comme, entre autres, lord John Grey) mais aussi les traditions écossaises du premier tome, qui, éteintes sous le joug de l'impérialisme anglais, renaissent de leurs cendres. A cet égard, la dernière scène du roman est on ne peut plus symbolique.

Nous suivons donc le couple Fraser s'établir dans leur nouvelle terre d'accueil. Cependant, l'un des défauts principaux de l'auteur ressurgit, encore et toujours : Diana Gabaldon est longue, très longue, dans la mise en place de son intrigue principale. Les Tambours de l'Automne peut ainsi être découpé en deux parties. Une première, plus faible, ayant pour but d'installer les Fraser dans un nouveau territoire, l'Amérique, et de définir le cadre dans lequel les personnages évolueront avec ici et là, quelques intrigues secondaires. Je tiens à préciser que ces dernières sont essentielles pour relancer l'intérêt du lecteur, qui tend peu à peu à s’essouffler une fois les 200 premières pages dépassées. En revanche, la seconde partie est de loin la plus intéressante à mes yeux, mais elle ne peut être dévoilée sans spoiler le nœud de l'intrigue. Mais croyez moi, cette dernière vaut largement les quelques 400 pages de patience !

Pour conclure, je dois bien avouer que si ce tome avait été le tout premier, je l'aurai probablement abandonné en plein milieu de la première partie, à tort. La seconde partie du roman renferme toutes les qualités des premiers tomes, que Le Voyage nous avait fait un peu oublier. Armez vous de patience, vous ne le regretterez pas.