Du grand Werber

Contrairement aux fans des premières heures qui l'ont découvert avec Les fourmis ou Les thanatonautes, j'ai découvert Bernard Werber par hasard il y a 2 ans, avec Le miroir de Cassandre, puis la trilogie Troisième humanité, L'encyclopédie du savoir relatif et absolu, L'Arbre des Possibles, et Le sixième sommeil.
A chaque fois, je plongeais avec un peu plus de plaisir et de curiosité dans son univers, où se mêlent spiritualité, science-fiction, évolutionnisme, biologie…

C'est ce qui m'a plu chez cet auteur, qui est devenu de loin mon préféré. Ce mélange de rigueur de l'ancien journaliste scientifique bien documenté, et d'imagination folle et sans limite de grand rêveur.

Là où certains lui reprochent son absence de style, je trouve le sien unique.
Son style est simple, mais fluide et agréable, et la construction de ses romans est intelligente. Les inclusions de "L'encyclopédie" dans la trilogie Troisième humanité, les références à "l'Arbre des possibles" dans Le miroir de Cassandre, ou la thèse "La mort cette inconnue" dans Les thanatonautes permettent de ponctuer l'histoire d'informations mythologiques ou scientifiques bien placées sans alourdir le récit, et apportant anecdotes tantôt intéressantes, tantôt amusantes (et qui plus est toujours bonnes à placer dans un repas de famille).
Certains lui reprochent également ses thématiques redondantes, mais c'est justement ses romans liés les uns aux autres en toile d'araignée qui forment un tout cohérent et rendent son oeuvre unique.

Pour en revenir aux Thanatonautes, je peux comprendre que les fans des premières heures, aient pu être lassés ou déçus par ses oeuvres suivantes, en apparence moins abouties.

Il est vrai que la cohérence du scénario et des personnages est particulièrement bien pensée, là où elle semble parfois un peu plus fragile, dans Le sixième sommeil par exemple.

Mais ayant commencé par ses derniers romans, en apparence plus fantaisistes, et où la pensée arborescente du rêveur semble avoir pris le déçu sur la rigueur de l'ancien journaliste, on devine une évolution dans l'univers de l'auteur dont les pépites minutieusement semées derrière les histoires font désormais la magie pour qui aime les récolter entre les lignes.

Quand au thème de la Thanatonautique, on y plonge vite avec fascination.

Bref, je pense m'évader encore longtemps dans l'univers riche et complexe de M. Werber :)