« La pelouse était un véritable tapis, d’un vert intense, immaculé, sans tache. »

Les « veuves du jeudi », ce sont ces desperate housewises des quartiers résidentiels hautement sécurisés de Buenos Aires qui voient leurs maris se réunir et discuter le jeudi soir. Privées de leurs maris, elles se regroupent et s’occupent de leur côté. Sauf que lors d’une de ces réunions, les corps des hommes ont été retrouvés dans la piscine.
[...]
Les Veuves du jeudi est un roman captivant parce qu’il décrit de l’intérieur toute la violence symbolique qui règne au sein de ces quartiers résidentiels hautement sécurisés. La tension est constante : se soucier à chaque instant de ce que notre famille montre, de ce que les voisins perçoivent ou entendent, et cacher à tout prix l’échec et la honte. Toute l’énergie est dépensée en une succession de petites actions perpétrées pour paraître et faire que le bonheur continue à rester lisse et normal. L’obsession des apparences est si ancrée qu’elle se confond avec l’honneur et l’amour propre. On atteint alors des degrés de superficialité et de souffrance glaçants. Jusqu’à quel point doit-on sauver les apparences ?

Pourtant, le monde extérieur avec sa propre violence est à leurs portes. À travers Virginia et les autres desperates housewives, on opère des glissements successifs de plus en plus tendus vers ce jour de septembre 2001 où trois maris sont retrouvés morts dans la piscine.

La violence est aussi dans le désir illusoire de vouloir se replier, de vivre dans le communautarisme, désir de vivre entre soi qui habite les classes privilégiées des pays du monde entier et qui ne fait qu’accentuer la ségrégation des peuples et la peur de l’autre.

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le 24 févr. 2014

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