Aaliya a 72 ans, suite à une fausse manip’ les cheveux bleus, et vit à Beyrouth. Mariée à 16 ans, répudiée à 20, elle décide de faire sa vie seule. Libraire, elle décide de se lancer dans la traduction. Elle choisit des romans écrit en russe par exemple, lit les traductions anglaises et françaises, les deux langues qu’elle comprend, et traduit en arabe. Des traductions destinées à rester enfermées dans des cartons.
Durant toute ces années, elle voit l’Histoire passer par sa ville, les guerres, les changements du siècle. Elle voit aussi se dérouler devant elle la vie des autres femmes de son immeuble.
Ce roman est plutôt original dans les sujets qu’il aborde et la manière dont ils sont traités. Aaliya est passionnée par la littérature, et tout ce qu’elle pense, voit, raconte est rapporté d’une manière à une autre à un roman, à un auteur, à sa vie, ses habitudes ou mœurs sexuelles.
Néanmoins, le roman est surtout centré sur les histoires de femmes, la manière dont elles ont été mariées, comment leur famille s’est construite, leurs rapports avec maris, enfants, parents, belle-famille.
C’est en réalité ce que j’ai le plus reproché au roman. En effet, il n’y a quasiment pas d’histoire ni réelle intrigue avant les 30 dernières pages. Alors oui, ces destins sont intéressants, mais ça manque de rythme et les digressions (dont la narratrice s’excuse) sont nombreuses. L’ensemble est un peu trop fouillis pour qu’on puisse vraiment en tirer une histoire.
Ça se laisse bien lire, mais j’ai été finalement un peu déçue dans mes attentes, m’attendant à un roman plus centré sur un seul sujet, émaillé de références littéraires.