Cela commence comme un polar, où le cadavre serait un violon. Cette piste est néanmoins très vite abandonnée, et l'ensemble se présente comme une présentation de ce qu'était le violon à cette époque, à savoir le tournant entre le XVII et XVIIIè siècle, à travers le portrait de Stradivarius (le facteur) d'une part, et de Vivaldi (l'interprète et le compositeur).
Si quelques notules viennent comme en passant renseigner sur le contexte politique, on passera la majeure partie de notre temps en compagnie de nos fous de violon, croisant également Corelli, Ucellini, Christine de Suède et bien d'autres, au point que cela confine parfois à ce qu'on appellerait aujourd'hui le name dropping.
C'est très bien écrit, mais de par le projet réservé à ceux que la musique classique (baroque devrais-je dire), ou le violon précisément, intéressent. Il y a plein de choses à apprendre, mais le côté romanesque est également présent, qu'on se rassure, et le rythme enlevé permet de brasser un temps long sans une pointe d'ennui.
Biographie romancée et documentée de la longue et fertile vie de Stradivarius, portrait de la culture musicale d'une époque, Les violons du roi apparaît comme une entrée de choix pour la bibliothèque d'un mélomane amateur de littérature.