Voilà que je viens de terminer ma relecture passionnée et passionnante des Voiles de Frédégonde et, en faisant un tour sur SC pour voir ce que les autres en ont pensé, une stupéfaction : personne n'a encore critiqué le roman.

Je vais donc m'atteler à en écrire la première critique. En une phrase : amateurs de romans d'histoire médiévale, médiévistes, lisez donc ce livre (et sa suite, pour connaitre la fin de l'histoire), vous l'apprécierez.

Dans ce premier tome des Reines Pourpres, Fetjaine s'attache à narrer l'ascension de Frédégonde, depuis son enfance servile - partie la plus fictive puisque l'on ne sait pas vraiment d'où elle vient - jusqu'à son mariage avec le roi Chilpéric (ou presque, l'événement n'est pas explicitement raconté). Ce qui relève de l'imagination de l'auteur se fond complètement dans les faits historiques. On y croit, on serait prêt à dire que, nonobstant la forme romancée, c'est comme ça que ça s'est passé.

Ce que j'aime particulièrement, c'est le soucis du détail de l'auteur. En effet, il utilise les termes correct, en ajoutant parfois une source (lorsqu'il cite un texte historique) ou une note explicative. Même les noms des villes traversées par les personnages conservent leur nom de l'époque où l'histoire se passe, c'est vous dire !

Le livre est divisé en chapitres entre-coupé de passages d'une lettre (fictive) écrite bien plus tard par Frédégonde à l'attention de son fils. Cela permet d'avoir, pour les chapitres, un point de vue plutôt externe, avec un narrateur omniscient (ou presque) et, pour les extraits de la lettre, le point de vue interne de Frédégonde, avec un certain recul vu l'écart de temps entre l'écriture des lignes et les événements évoqués. Certes, cela permet d'entrevoir la fin du récit, mais ce dernier n'avait d'autre issue puisqu'on ne peut changer l'Histoire. Par ailleurs, ça pourrait être une raison de ne pas aimer le livre si vous n'aimez pas cette façon d'écrire, si cela vous dérange qu'un écrivain tente de se mettre dans la tête d'un personnage historique et de conter ce que les historiens de l'époque n'ont pas su ou retenu. Moi, ça m'a plu.
Flore_rg
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le 23 nov. 2014

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Flore Rg

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