La fin des haricots
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« Les volets verts » (1950) est le 101e roman (2 x 4 chapitres), à 47 ans [écrit à Carmel-by-the-sea (Californie)], de Georges Simenon (1903-1989). C’est le 65e des romans durs (sans Maigret). Il a fait l’objet d’une adaptation au cinéma en 2022 par Jean Becker avec Gérard Depardieu et à la télévision en 1988 (épisode 13 de la série « L’heure Simenon », réalisé par Milan et Milo Dor). Le roman est moins noir que d’autres romans durs : c’est le portrait d’un homme qui n’est ni Raimu (1883-1946) [seul point commun avec le roman : il a acheté une villa à Bandol (Var) et est décédé à 62 ans], ni Michel Simon (1895-1975) [seul point commun avec le roman : il a acheté une villa à La Ciotat (Bouches-du-Rhône) et a eu de nombreuses liaisons, sans compter ses fréquentations avec des prostituées] comme l’indique l’auteur en avertissement. En fait, a posteriori, le choix de Jean Becker pour Emile Maugin, de Gérard Depardieu, rattrapé par ses frasques (alcooliques, sexuelles et politiques) au XXIe s (après l’âge de 52 ans) était judicieux. Malheureusement, malgré le talent de Simenon à décrire les affres d’un acteur vieillissant, aliéné par le sexe et l’alcool, et parfois monstrueux (mais ne faut-il pas l’être pour être comédien et se dédoubler ?), il est difficile de se passionner pour Emile Maugin, acteur qui a passé sa vie à fuir et qu’il revoie, conscient, en songe ou inconscient (depuis son enfance en Vendée). Pour mémoire, le titre fait allusion, non pas à la couleur des volets de la maison qu’il a louée au Cap-d’Antibes (Alpes-Maritimes) mais celle de sa première femme, Yvonne Delobel, qu’elle avait achetée près de Bougival (Yvelines) puis revendue.
Créée
le 28 déc. 2024
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