L’espoir, cette tragédie par Rachel L
Après les Lamentations du prépuce, qui m'avaient plutôt enthousiasmée, c'est avec pas mal d'attentes que j'ai lu L'espoir, cette tragédie (je suis passée à côté des nouvelles de l'auteur, c'est un genre qui me barbe et me laisse un goût d'inachevé). Et le livre porte bien son titre, l'espoir a été déçu. Déçu par un style que j'ai trouvé poussif et redondant et une intrigue qui, au vu du postulat de départ, manque de punch.
L'idée était bonne pourtant : dans la petite ville de Stockton, Solomon vient d'acheter la maison où il pourra protéger sa famille : sa femme, son fils souffreteux et sa mère qui se voudrait rescapée de l'Holocauste. Manque de bol, il découvre qu'Anne Franck se planque dans son grenier. Cette dernière, vraie rescapée pour le coup, est devenue une vieille cacochyme rebutante, sorte de Tatie Danielle crampon qui profite de son statut d'héroïne pour squatter les maisons de ceux qui ne pourront pas la déloger (un Juif ou un Allemand peut-il décemment mettre Anne Franck à la porte ?).
Alors, elle n'était pas bonne, l'idée, peut-être ? Si l'on ajoute à cela le style Auslander, à l'humour grinçant et irrévérencieux, le résultat aurait dû faire tilt. Et pourtant non. Je me suis ennuyée à la lecture de ces péripéties répétitives, et n'ai finalement pas été touchée par cette réflexion sur le devoir de mémoire et le sentiment de culpabilité lié à l'Holocauste.