Destinées surtout à la relève, ces lettres écrites par vingt et une poétesses francophones sont des mises en garde, des rappels, des conseils, des marques de courage, d'excuses, des besoins de démonter, de déstructurer, de se réinventer, de s'imposer.
Certaines expliquent leurs choix de carrière, d'autres les obligations à se fondre, à se soumettre, pour avoir eu "la chance" d'exister à une époque qu'on espère aujourd'hui révolue. Certaines lettres sont adressées également à la petite fille que ces poétesses ont été.
Ça choque, ça tiraille, ça fout le feu aux joues, ça rend dizzy, ça émeut, ça s'appréhende, ça excite.
Sur ces 21 poétesses, je n'en connaissais que deux. J'ai été formé dans un contexte où on m'a certifié que la poésie était un rayon en perdition, en train de crever.
Je suis tellement content que ce ne soit pas le cas, non pas que je sois un grand amateur de poésie, mais parce que ces recueils deviennent des outils de révolte, de l'underground non élitiste, riche, pas encore souillé, ni récupéré par une culture droitisante et excluante, qui vient insuffler des notes d'espoir sur l'avenir de l'Écriture, au service de l'inclusif, du non binaire.
(beaucoup, beaucoup de punchlines de qualité)
Vivement.