En me plongeant dans les "Lettres philosophiques" de Voltaire, je ne m'attendais pas à y prendre beaucoup de plaisir. Alors, pourquoi m'y plonger ? J'aime, de temps en temps, me frotter à des genres qui sont éloignés de mes habitudes de lectrice.
Je n'ai pas lu Voltaire depuis des lustres. Depuis les bancs du lycée pour être précise. Il évoque à la fois de bons souvenirs (contes philosophiques) et d'autres plus aigres. Je n'ai jamais été douée pour la philosophie. En cours, j'étais réfugiée au fond de la classe et je gribouillais des poèmes dans un carnet... Pourtant, c'est une bonne surprise qui m'attendait à travers ces lettres de Voltaire. Egalement appelées "Lettres anglaises", il y est beaucoup question de l'Angleterre que Voltaire semble beaucoup admiré.
Religion, politique, économie, société, lettres, sciences, santé... les thèmes abordés sont nombreux et exhaustifs. J'ai été particulièrement intéressée par l'exposé de Voltaire sur la secte des quakers, ainsi que sur la vaccination contre la variole. Sur ce dernier point, j'ai été amusée de voir que les débats d'hier font toujours rage aujourd'hui !
J'ai été plus imperméable aux chapitres consacrés aux sciences et aux mathématiques, d'abord parce que je n'ai pas du tout une tournure d'esprit scientifique et technique, ensuite parce que bien que passionnantes en leur temps, les découvertes du XVIIIème siècle semblent quelque peu approximatives à un lecteur actuel.