Belle écriture au service d'un cœur qui au travers de cinq offrandes ne cesse d'évoluer. A l'aube de l'absence de son amant, Marianna, d'abord naïve, se morfond dans l'espérance puis traverse bien des émotions pour finalement se résigner.
Les retranscriptions de ces états, qu'ils soient issus d'une fiction ou d'un amour réel bien que totalement caduc, sont d'une justesse impressionnante. Tout transpire de sincérité, et l'on comprend aisément que l'histoire de la littérature ait hésité à déterminer clairement l'origine de ces lettres. L'intensité de ces dernières est à l'image de l'amour que notre héroïne éprouve en solitaire envers un homme qui n'est qu'une chimère venant se servir d'un cœur offrant lorsque lui-même n'a que luxure à laisser.
Entre tristesse, espoir et colère, ce long monologue contemplatif en cinq actes donne matière à penser sur le destin tragique d'un amour passionnel où l'aimante n'a trouvé et ne trouvera jamais aucun écho en son aimé.